Voici quelques précisions sur les élections anticipées au Québec. Ici aussi, on prend les mêmes et on recommence.
MONTRÉAL - Les Québécois ont choisi de faire un grand ménage du printemps, lundi, en élisant un gouvernement libéral majoritaire dirigé par Philippe Couillard.
Pour le Parti québécois de Pauline Marois, la défaite est cuisante, totale, dans l'ensemble du Québec comme dans sa propre circonscription de Charlevoix - Côte-de-Beaupré, pourtant considérée comme une forteresse. Cette soirée électorale aura marqué la fin de sa carrière politique.
Dès la fermeture des bureaux de scrutin, à 20 heures, le ton de la soirée était donné: le Parti libéral du Québec avait pris une avance fulgurante et insurmontable, laissant loin derrière ses adversaires. Vingt-cinq minutes plus tard, le PLQ était proclamé gagnant. À 20h42, les libéraux savaient qu'ils formeraient un gouvernement majoritaire, offrant au Québec une stabilité politique pour les quatre prochaines années.
La première ministre sortante, Pauline Marois, première femme à occuper cette fonction, n'aura donc pu diriger le Québec que durant 18 mois, le plus court mandat de l'histoire du Québec. Sous sa gouverne, le Parti québécois aura subi une de ses pires défaites depuis sa fondation.
«Dans les circonstances, je vais quitter mes fonctions» de chef du Parti québécois, a déclaré Mme Marois, en encaissant la défaite, entourée de son mari Claude Blanchet et de quelques-uns de ses ministres réélus et de candidats élus.
«Nous aurions tout à gagner à prendre toutes nos décisions pour nous-mêmes», a indiqué Mme Marois en guise de testament politique, en se montrant «inquiète pour notre langue» française.
http://ici.radio-canada.ca/elections-quebec-2014/audio-video?appCode=medianet&externalId=7045813&isAutoPlay=1
Chez les libéraux, plusieurs députés et candidats vedettes ont réussi facilement à se faire élire, profitant de la vague. Parmi eux: Dominique Vien, dans Bellechasse, Hélène David, dans Outremont, Lise Thériault, dans Anjou - Louis-Riel, Martin Coiteux, dans Nelligan, Jacques Daoust, dans Verdun, Nicole Ménard, dans Laporte, Christine St-Pierre, dans L'Acadie, et Gaétan Barrette, dans La Pinière.
Le 5 mars, la première ministre Pauline Marois avait décidé de déclencher des élections générales, faisant le pari, après 18 mois de pouvoir minoritaire, qu'elle pouvait gagner le coeur des électeurs et former un gouvernement péquiste majoritaire, qui suppose un minimum de 63 sièges.
Au moment de la dissolution de la Chambre, le Parti québécois (PQ) détenait 54 sièges, le Parti libéral du Québec (PLQ), 49, la Coalition avenir Québec (CAQ), 18, et Québec solidaire (QS), deux, tandis que deux députés étaient indépendants, Daniel Ratthé (Blainville) et Fatima Houda-Pepin (La Pinière).
Quelque six millions d'électeurs étaient appelés à choisir les 125 députés qui les représenteront désormais et formeront la prochaine Assemblée nationale. Au total, 814 candidats se faisaient la lutte.
Lors du dernier scrutin, en septembre 2012, le PQ avait récolté 32 pour cent du vote, le PLQ 31 pour cent, la CAQ 27 pour cent et QS, 6 pour cent.
En 2012, le taux de participation avait atteint 74,6 pour cent, soit 17 points de plus qu'en 2008.
La soirée péquiste a lieu à Montréal dans un grand hôtel du centre-ville, celle des libéraux à Saint-Félicien, au Lac-Saint-Jean, tandis que les caquistes se rassemblent à Repentigny et les militants de Québec solidaire à Montréal.
Au début de la campagne, les chefs de parti disaient tous vouloir parler d'économie et de création d'emplois, mais ce sont les thèmes de l'identité nationale, autour d'un possible référendum, et de l'intégrité, surtout celle des chefs eux-mêmes, qui auront monopolisé les débats.
Voilà pour notre actualité du moment.
http://quebec.huffingtonpost.ca/